Le FN charge Juppé et la mosquée

Entre 100 et 150 personnes ont assisté, hier soir, au meeting de Jacques Colombier (FN) à l'Athénée municipal habillé, pour l'occasion, de portraits de Jean-Marie Le Pen et dressé de drapeaux bleu blanc rouge dont l'un s'est décroché à l'évocation de la fiscalité, avant que Bruno Gollnisch, délégué général et invité du soir, ne se déplace pour le redresser. Dans son laïus, d'une petite heure, Jacques Colombier a principalement ciblé le projet de mosquée à la Bastide, qualifiée de « mosquée-cathédrale », et « le caprice » d'Alain Juppé, ces élections « voulues par un et subies par tous ». Il a aussi égréné les standards du discours frontiste : les « 5 à 6 millions » de demandeurs d'emploi, la baisse des impôts, la délinquance des « petits sauvageons », la disparition du petit commerce... Jacques Colombier a conclu en disant espérer qu'à la faveur de ces élections « deux élus FN » siégeraient au prochain Conseil contre un seul (lui) dans l'équipe actuelle. Bruno Gollnisch a, pour sa part, fustigé la déliquescence des « valeurs élémentaires qui fondent notre civilisation » et demandé que « les Français restent maîtres chez eux ». Au sujet des municipales de dimanche, le délégué général du FN a attaqué Alain Juppé sur les affaires liées au RPR et sur ces élections jugées par lui abusives. Il a regretté la « timidité » du tribunal administratif, qui a rejeté le recours déposé par le FN (1). « J'accuse M. Juppé d'avoir organisé un vaste détournement de pouvoir avec la démission fictive des élus de sa majorité », a tempêté Bruno Gollnisch.

J. Rousset
Source : Sud Ouest